Depuis 1870, et durant plus d’un siècle, le gouvernement fédéral canadien a mandaté les Eglises catholique, anglicane, méthodiste et presbytérienne à établir et à exploiter les «pensionnats indiens», où les enfants des Premières nations ont subi de terribles souffrances.
A certains moments, la fréquentation de ces pensionnats a été rendue obligatoire pour des enfants autochtones âgés d’à peine quatre ans. Le dernier de ces pensionnats n’a fermé ses portes qu’en 1996.
Durant cette période, 150’000 élèves ont été isolés de leurs familles, déculturés, maltraités et mal-nourris. Plus de 4’000 enfants autochtones sont morts dans ces institutions, certains suite à de mauvais traitements. Au moment de la manifestation, les cloches de toutes les églises du pays retentiront en souvenir de cette période noire pour les populations autochtones du Canada.
Mgr Prendergast, un religieux jésuite natif de Montréal, demande aux fidèles de participer à cette marche pour demander pardon aux autochtones pour les blessures que l’Eglise leur a fait subir. Nombre de survivants de ces pensionnats souffrent du syndrome de stress post-traumatique et leurs désordres psychologiques ont affecté plusieurs générations et des communautés entières.
En 2007, le gouvernement du Canada a mis en œuvre le Règlement relatif aux pensionnats. Ce règlement créait la Commission de vérité et réconciliation du Canada (CVR) et lançait plusieurs initiatives de guérison. La CVR déposera son rapport contenant les témoignages des survivants et des recommandations au cours des événements commémoratifs à Ottawa pour promouvoir la réconciliation et la guérison. Les manifestations se dérouleront du 31 mai au 3 juin prochain. (apic/com/be)
Jacques Berset
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