Au moment de son enlèvement, il travaillait à l’accueil prévisible d’un afflux de réfugiés après la prise de la ville de Palmyre par les djihadistes du groupe Etat islamique. «Le père Jacques Mourad soutient des projets d’assistance humanitaire à toutes les personnes, chrétiennes et musulmanes», a encore indiqué le nonce. Confiant ne pas savoir où le prêtre se trouvait actuellement, Mgr Zenari a assuré que son entourage au monastère avait sollicité les autorités religieuses et militaires influentes locales, susceptibles d’intervenir.
D’après le diplomate du Saint-Siège, ce prêtre travaillait à la paix dans la zone de Qaryatayn, où se situe le monastère Mar Elian dont il est le supérieur. Expliquant que le père Mourad était particulièrement apprécié dans la région du Nord-Est de Damas où il a été enlevé par trois hommes masqués, probablement liés à Daesh, Mgr Zenari a en outre salué «son esprit d’ouverture» et sa «grande charité».
Mgr Zenari a par ailleurs rappelé que le père Mourad était «le sixième ecclésiastique» enlevé dans cette région et «dont on est sans nouvelles» aujourd’hui. Il a notamment mentionné le père Paolo Dall’Oglio, enlevé deux ans plus tôt. Deux autres prêtres catholiques ainsi que deux évêques orthodoxes comptent parmi les ecclésiastiques enlevés. Mgr Mario Zenari a aussi souligné que, depuis le début du conflit en Syrie quatre ans plus tôt, 20 000 personnes, en majorité syriennes, avaient ainsi disparu. Il a alors appelé «la communauté internationale à redoubler d’efforts et de stratégies». (apic/imedia/bh)
Bernard Hallet
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