Un peu avant 9 heures, le pape François, accompagné d’un seul homme de la Gendarmerie vaticane, est arrivé discrètement en voiture dans l’un des imposants immeubles de la place Pie XII. Il y a alors visité tour à tour quatre dicastères de la curie: le Comité pontifical de sciences historiques, la Congrégation pour l’éducation catholique, la Congrégation pour le clergé et la Congrégation pour les instituts de vie consacrée et les sociétés de vie apostolique.
Jusqu’alors, le pape François ne s’était rendu ainsi que dans les locaux du Synode des évêques, pour participer à des réunions de travail. Les différents dicastères avaient été prévenus de cette visite avec quelques jours d’avance. Dans les prochains jours, le pape devrait se rendre dans d’autres bureaux de la curie. Cette visite intervient alors que plusieurs médias italiens se font l’écho d’un certain mécontentement au sein de la curie romaine face au style du pontife et à une réforme de l’appareil curial qui tarde à venir.
Le chef de l’Eglise catholique a commencé sa visite par les bureaux du Comité pontifical de sciences historiques, et y a passé une vingtaine de minutes. Lors de cette visite «amicale», a confié le Père Bernard Ardura, président du Comité pontifical de sciences historiques, le pape s’est entretenu avec les quatre personnes qui y travaillent.
Le pape François s’est ensuite rendu à la Congrégation pour l’éducation catholique. Il est resté environ une heure pour discuter avec les 26 membres du dicastère. Le préfet émérite de la congrégation, le cardinal Zenon Grocholewski, s’est félicité de cette première visite du pontife argentin. Il a salué la «spontanéité» du pape ainsi que l’échange «très fraternel» qui s’est déroulé avec les membres du bureau.
«Lors de cet échange informel, nous lui avons présenté nos projets et notre travail, a encore indiqué le cardinal polonais. Le pape nous a encouragés et a notamment insisté sur la nécessité de l’identité catholique de nos institutions». «Il s’est montré très sensible aux écoles catholiques, a-t-il poursuivi, insistant sur le fait qu’un grand nombre de ses visiteurs non-chrétiens au Vatican lui vantaient les mérites de ces écoles».
Mgr Joël Mercier, secrétaire de la Congrégation pour le clergé, a assuré pour sa part que cette visite avait été «très simple et très chaleureuse». Là encore, a confié le prélat français, le pape François a fait part de ses «convictions» quant au rôle du dicastère en charge des prêtres et a participé à un échange. (apic/imedia/bh)
Bernard Hallet
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