Les propos de l’évêque de Sion dans «Le Nouvelliste» du 19 mai, selon lesquelles l’homosexualité est une «faiblesse de la nature» qui «peut être guérie», a provoqué une levée de boucliers, en Suisse, sur les réseaux sociaux et de la part des milieux homosexuels. Revenu de France, le 20 mai au soir, Mgr Lovey a pris connaissance de l’ampleur des réactions.
Il explique tout d’abord avoir emprunté le terme «guérir» à un ami homosexuel qui a fait l’expérience d’en être guéri. «Hors de ce contexte, le mot est sûrement maladroit», admet-il. L’évêque de Sion assure avoir parlé de la prière comme un chemin possible de guérison. «Mais je l’évoquais dans un contexte de foi chrétienne qui propose le Christ comme celui qui sauve de toute faiblesse», précise-t-il. Mgr Lovey se dit navré que le mot ait été compris au sens médical. «En cela, je me rends bien compte que c’est malheureux. La guérison dont je parle est une rencontre profonde avec le Christ qui libère chacun de nous de toutes limites, angoisses, souffrances».
Le prélat précise ensuite le sens de son expression «faiblesse de la nature»: «En vous parlant, vous constatez que j’ai la voix éraillée. Pourtant, je ne me sens pas blessé, ni dévalorisé, ni heurté quand on me dit que j’ai la voix éraillée. C’est de nature. C’est une faiblesse. C’est un état de fait. Mais en aucun cas, il n’y a une valeur morale derrière cela ou un jugement».
Mgr Lovey regrette finalement que les gens se soient sentis heurtés, blessés, «car Dieu sait que ce n’était pas l’objectif». (apic/nouv/rz)
Raphaël Zbinden
Portail catholique suisse
https://www.cath.ch/newsf/homosexualite-mgr-lovey-admet-une-erreur-de-communication/