Selon les Nations unies, l’offensive des forces gouvernementales lancée fin avril dernier a jeté sur les routes plus de 650’000 personnes, qui fuient l’avancée de soldats accusés de violer, incendier et piller villes et villages conquis. Caritas déploie d’énormes efforts pour aider à mettre fin au conflit qui détruit le peu d’infrastructures dont dispose ce jeune pays. Elle aide des dizaines de milliers de personnes à rentrer chez elles à Abyei, ou leur apporte son soutien dans les camps pour personnes déplacées.
Le coordonnateur humanitaire du Soudan du Sud, Joseph Pasquale, cité par l’agence, a déclaré que 136 délégués du monde entier ont voté à l’unanimité l’adhésion en tant que membre à part entière de l’Eglise catholique au Soudan du Sud. La Caritas du Soudan du Sud était représentée par son président, Mgr Erkolano Lodu Tombe, et son directeur exécutif, Gabriel Yai. Ils ont participé pour la première fois, au vote pour l’élection du nouveau président de Caritas internationalis, le cardinal Luis Antonio Tagle, de l’archidiocèse catholique de Manille, aux Philippines.
Pour sa part, Caritas internationalis a souhaité «la bienvenue au Sud-Soudan, son membre le plus récent». Dans un article publié sur son site : www.caritas.org, elle a rappelé que ce «pays africain est devenu indépendant en 2011, et ses habitants sont en train de vivre les joies et les combats qui accompagnent la naissance d’une nation». La pauvreté est le défi majeur: la plupart des Sud-Soudanais n’arrivent pas à gagner leurs moyens de subsistance, ni à nourrir leurs enfants, et encore moins à les envoyer à l’école.
Les membres Caritas ont travaillé dans le secteur bien avant son indépendance. A présent, dans le nord du pays, Caritas vient en aide aux familles qui ont dû fuir la violence et ont besoin d’aliments, de maisons et d’écoles pour leurs enfants. Dans le sud, Caritas aide les familles à reconstruire après avoir subi les attaques du groupe terroriste dénommé «Armée de Résistance du Seigneur».
A Yombio et Gangura, vers la frontalière du Congo (Brazzaville) de petits agriculteurs ont pu retourner dans leurs champs, grâce à l’aide de Caritas qui leur a fourni des semences et des outils, et a organisé un jardin potager communautaire. Des groupes d’auto-défense sont également sur place pour défendre la communauté des agriculteurs. Ceux-ci sont alors en mesure de payer les frais de scolarité et les factures médicales, et d’envisager l’avenir avec plus de résilience. (apic/cisa/ibc/be)
Jacques Berset
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