Dans son homélie, le pape François est particulièrement revenu sur le thème de la vaste campagne contre la faim dans le monde lancée fin 2013 par ‘Caritas Internationalis’, baptisée «Une seule famille humaine, de la nourriture pour tous». «Tant de personnes attendent encore aujourd’hui de pouvoir manger à leur faim», a relevé le chef de l’Eglise catholique avant de dresser ce constat paradoxal: «La planète produit de la nourriture pour tous, mais il semble qu’il manque la volonté de partager avec tous».
Il est nécessaire, a alors recommandé le pape François en présence de nombreux représentants du corps diplomatique, de «faire ce que nous pouvons pour que tous aient de quoi manger, mais aussi de rappeler aux puissants de la terre qu’un jour Dieu les jugera». Et le pape de poursuivre: «Il se manifestera s’ils ont vraiment essayé de Le nourrir en chaque personne et s’ils ont œuvré pour que l’environnement ne soit pas détruit mais, qu’il puisse produire cette nourriture».
Le pape a également mentionné le sort tragique des chrétiens d’Orient. «Nous ne pouvons pas oublier, a-t-il affirmé, nos frères chrétiens qui ont été privés avec violence autant de la nourriture pour le corps que de celle pour l’âme : ils ont été chassés de leurs maisons et de leurs églises, parfois détruites». Et le pape de renouveler son appel à ne pas oublier ces personnes et ces injustices intolérables.
Le pape François, en outre, a assuré que «celui qui vit la mission de Caritas n’est pas un simple opérateur, mais au contraire un témoin du Christ». C’est en servant au nom du Christ, a-t-il encore soutenu, que l’on évite de se réduire à une simple organisation humanitaire. Et le pape de mettre en garde Caritas Internationalis devant le piège de croire que la voie se trouve dans un centralisme bien organisé. «Il n’y a pas de petites Caritas et de grandes Caritas, a insisté le pape, elles sont toutes égales».
Caritas Internationalis, confédération basée au Vatican qui rassemble plus de 160 organisations à travers le monde, tient sa 20e assemblée générale à Rome du 12 au 17 mai. Quelque 300 délégués y décideront des orientations pour les quatre années à venir visant à améliorer la vie des personnes dans la pauvreté et la misère. Il s’agira aussi d’élire les principaux responsables de la confédération. Le cardinal hondurien Oscar Rodríguez Maradiaga devra céder sa place après huit ans de présidence. Les candidats à la présidence sont le Libanais maronite Mgr Youssef Soueif, président de Caritas Chypre, et le cardinal philippin Luis Antonio Tagle, archevêque de Manille. Quant au Français Michel Roy, l’actuel secrétaire général, il devrait élu pour un second mandat de quatre ans. (apic/imedia/ami/mp)
Maurice Page
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