Selon le programme de la visite pontificale révélé au lendemain de la venue au Vatican du président cubain Raúl Castro, le pape François commencera ainsi son voyage à La Havane, capitale de l’île castriste. Au cours de ce voyage, il se rendra également à Holguin, une ville au sud-est de l’île, dans la région où naquit Fidel Castro.
Le pape se rendra également au sanctuaire de la Virgen de la Caridad del Cobre. S’il ne s’était pas rendu au sanctuaire d’El Cobre lors de son déplacement historique à Cuba en 1998, Jean Paul II avait présidé une messe à Santiago, au cours de laquelle il avait couronné la statue de la Vierge, la priant en particulier de faire de Cuba «une famille de frères et de sœurs afin que ce peuple ouvre grand son esprit, son cœur et sa vie au Christ». Quant à Benoît XVI, en mars 2012, il s’était rendu en privé au sanctuaire, lieu d’une grande vénération populaire. Il y avait notamment prié pour les prisonniers cubains et les descendants d’esclaves.
Le pape François se rendra enfin à Santiago de Cuba, cité portuaire du sud-est de l’île et deuxième ville du pays. C’est de cette ville, baptisée «berceau de la Révolution» par Fidel Castro, que le pontife devrait rejoindre les Etats-Unis.
Ce voyage pontifical à Cuba du premier pape latino-américain sera particulièrement significatif après le rôle majeur joué par le Saint-Siège à l’automne 2014 en vue de la reprise historique des relations diplomatiques entre La Havane et Washington.
Jean Paul II avait été le premier pape à fouler le sol de l’île en janvier 1998, reçu par le Lider Máximo Fidel Castro. A Cuba, le pape polonais avait dénoncé l’embargo américain imposé depuis 1962 et condamné également l’athéisme de cette nation communiste. A son tour, Benoît XVI s’était rendu sur l’île communiste en mars 2012. Il s’y était entretenu en privé avec Fidel Castro et avait notamment mis en garde contre la limitation des libertés fondamentales. (apic/imedia/lf/ami/rz)
Raphaël Zbinden
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