Comme chaque année, la prestation de serment des nouvelles recrues a eu lieu au jour de la commémoration de la résistance des gardes suisses pour la défense du pape Clément VII (1523-1534), lors du Sac de Rome par les troupes de Charles Quint, le 6 mai 1527. Dans la cour Saint-Damase, les 32 jeunes hommes ont solennellement juré, en allemand ou en français, de «servir fidèlement, loyalement et de bonne foi, le souverain pontife régnant, le pape François, et ses légitimes successeurs (…), sacrifiant si nécessaire (leur) vie pour leur défense». Un serment prononcé sur le nouveau drapeau de la Garde suisse – inauguré et béni le 1er mai -, devant Mgr Giovanni Angelo Becciu, Substitut de la Secrétairerie d’Etat et représentant du pape pour cette occasion.
Dans un discours solennel, le commandant de la Garde suisse, Christoph Graf, a expliqué que chaque garde devait être perçu comme un soldat de paix et de foi. «Etre garde ne signifie pas seulement protéger la vie du souverain pontife, a-t-il souligné, c’est aussi défendre l’Eglise et son enseignement, ce qui représente aujourd’hui un grand défi». L’aumônier des gardes suisses, le Père Pascal Burri, a quant à lui invité les nouvelles recrues à «répondre au mal par le bien» et à transformer leur hallebarde en «faucille, un instrument de récolte, de paix», à l’image de saint Maurice, leur saint patron.
«Je voudrais revenir, a repris le supérieur des Gardes suisses, sur un thème très populaire dans les médias, celui des menaces internationales, et poser une seule question: croyons-nous encore aujourd’hui à la toute puissance de Dieu?». Ces derniers mois, le ›porte-parole’ du Vatican, le Père Federico Lombardi, avait dû rassurer les esprits après la diffusion dans la presse d’informations selon laquelle le Vatican était menacé par des attentats terroristes. Il n’en reste pas moins vrai qu’à l’automne 2014, la sécurité avait particulièrement été renforcée lors des audiences générales du pape François du mercredi et des prières de l’Angélus dominical.
Au cours de cette cérémonie, Mgr Becciu était entouré de plusieurs cardinaux, évêques, et divers membres de la curie. Etaient aussi présents l’ambassadeur de Suisse près le Saint-Siège, Pierre-Yves Fux, le conseiller fédéral suisse Alain Berset, et de nombreux représentants du «canton hôte» du Valais – le Conseil d’Etat in corpore, l’évêque de Sion, Mgr Jean-Marie Lovey et l’abbé de Saint-Maurice, Mgr Joseph Roduit, notamment.
Au cours d’une messe célébrée dans la matinée pour l’occasion à la basilique Saint-Pierre, le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’Etat du Saint-Siège, avait affirmé que «la tâche de la garde» n’était pas «un travail mais une mission», ni «un emploi, mais une vocation». Il encourageait les nouvelles recrues à «être fidèles, persévérer, et demeurer fermes dans le Christ». (apic/imedia/bl/rz)
Raphaël Zbinden
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