Au terme de sa catéchèse, s’adressant aux pèlerins de langue italienne, le pape François a rappelé que différentes capitales d’Europe commémoreraient bientôt les 70 ans de la fin de la Seconde guerre mondiale. «Que la société humaine apprenne des erreurs du passé, a souhaité le pape, et devant les conflits actuels qui déchirent certaines régions du monde, que tous les responsables civils s’engagent dans la recherche du bien commun et dans la promotion de la culture de la paix».
Poursuivant son cycle de catéchèses sur la famille, le pape François s’est une fois de plus arrêté sur la beauté du mariage chrétien. Le mariage, a-t-il assuré, «ce n’est pas simplement une cérémonie dans une église, avec des fleurs, avec la robe, les photos. C’est un sacrement qui construit l’Eglise, en donnant naissance à une nouvelle communauté familiale». «L’Eglise est pleinement engagée dans l’histoire de chaque mariage chrétien, a poursuivi le pape. Elle s’édifie sur leurs réussites et souffre de leurs échecs».
Commentant une lettre de saint Paul aux Ephésiens, le pape a assuré que «l’amour entre les conjoints est l’image de l’amour entre le Christ et son Eglise». Et le pape de lancer aux hommes mariés présents place Saint-Pierre: «aimez votre femme, comme le Christ a aimé l’Eglise. Ce ne sont pas des plaisanteries, c’est du sérieux !». L’Eglise, a encore insisté l’évêque de Rome, a «besoin de la courageuse fidélité des époux !» et de leur «chemin quotidien dans la foi, dans l’amour et l’espérance, avec toutes les joies et les efforts que ce chemin comporte dans un mariage et une famille».
Au début de l’audience générale, le pape François était aussi descendu de sa papamobile pour saluer un groupe de jeunes chinois très enthousiastes du diocèse de Wenzhou (est de la Chine). Depuis une dizaine d’années, ce diocèse est considéré comme un bastion de la partie «clandestine» de l’Eglise chinoise. Le clergé et les fidèles catholiques y sont régulièrement harcelés par les autorités. En 2005, l’évêque du diocèse avait été arrêté. En décembre 2014, le gouvernement de Wenzhou a interdit tout événement lié à la fête de Noël et lancé dans la région une campagne de démolition des croix et des églises. Les relations entre le Saint-Siège et la Chine sont rompues depuis 1951, mais le Vatican espère néanmoins la reprise d’un dialogue substantiel, selon les mots récents du secrétaire d’Etat, le cardinal Pietro Parolin.
Au terme de sa catéchèse, le pontife a notamment salué les familles de la Garde suisse pontificale, présentes à l’occasion de la prestation de serment, le jour même, des 32 nouvelles recrues du corps militaire. (apic/imedia/bl/mp)
Maurice Page
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