Autour du thème «Travail décent et justice sociale, un défi pour les jeunes travailleurs africains», la quarantaine de délégués jeunes et aumôniers, ont rappelé que tous les emplois ont «une valeur égale aux yeux de notre Seigneur Jésus-Christ et qu’ils doivent permettre à chaque jeune de vivre dans la dignité». Ils ont invité chaque jeune africain, à construire lui-même son avenir à partir de ce qu’il a, en toute dignité et assurance.
Les participants ont relevé que le taux de chômage restait élevé chez les jeunes en Afrique, les empêchant de réaliser leurs projets de vie. Ils ont souligné la démotivation de la jeunesse africaine, son manque d’ambition et de formation. Ils ont aussi déploré le fait que les jeunes soient recrutés le plus souvent dans des conditions discriminatoires et qu’ils soient maltraités dans les usines et entreprises, ne bénéficiant d’aucune sécurité sociale. «Une femme jeune sur trois est contrainte à des relations sexuelles, physiquement battue ou abusée d’une manière ou d’une autre au cours de sa vie, avant l’obtention d’un contrat de travail ou de stage», ont dénoncé les délégués, ajoutant que les jeunes hommes sont confrontés dans leur demande d’emploi, à des arnaques sexuelles et sectaires.
Face à ces diverses situations, ils ont exhorté les autorités politiques et religieuses en Afrique à accompagner les jeunes, pour leur permettre de pouvoir bénéficier d’une formation professionnelle adéquate.
La rencontre régionale de Popenguine, la première du genre, s’est aussi penchée sur la question de l’émigration et de ses effets néfastes pour la jeunesse africaine. «Nous devons comprendre pourquoi et comment nous pouvons transformer cette réalité de l’émigration. Il y a surtout un grand rôle de conscientisation des jeunes sur les effets de l’immigration, en apportant des témoignages des jeunes d’autres pays», a déclaré Amélie Perras, présidente internationale de la Coordination internationale de la Jeunesse Ouvrière Chrétienne (CIJOC). (apic/ibc/rz)
Raphaël Zbinden
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