Le haut prélat a fait étape à Dohuk, une ville située à plus de trois heures de route de la capitale du Kurdistan autonome, Erbil, en contournant la ville de Mossoul actuellement occupée par le groupe Etat islamique. A une trentaine de kilomètres des frontières turque et syrienne, cette ville et ses environs accueillent aujourd’hui quelque 60’000 chrétiens irakiens déplacés, ainsi qu’une centaine de familles de chrétiens de Syrie.
Accueilli par l’évêque chaldéen d’Amadiyah et Zahko, Mgr Rabban al-Qas, le préfet de la Congrégation pour les Eglises orientales a longuement visité un immeuble où sont abrités plus de 200 chrétiens déplacés dont certains proviennent de la ville de Telskuf, entre Alqosh et Mossoul. Ils vivent dans une grande promiscuité, dormant jusqu’à 20 par pièce. Des valises et des cartons délimitent l’emplacement de chaque famille. Des tapis au sol et une télévision sans cesse allumée sont le seul confort de cette soixantaine de familles, qui partagent quelques cuisinières à gaz, et n’ont accès qu’à de rares toilettes.
Passant d’une famille à l’autre, le cardinal italo-argentin a salué chacun, embrassant les enfants et réconfortant nombre d’adultes qui n’ont qu’un seul désir, rentrer chez eux. L’envoyé du pape François a laissé derrière lui quelques images du pontife, que les enfants arboraient avec un grand sourire.
Le préfet de la Congrégation pour les Eglises orientales a aussi visité à Dohuk un dispensaire pour les familles déplacées ouvert depuis peu, construit notamment grâce à des fonds venus des Etats-Unis et d’Allemagne. Il a également rencontré des prêtres des divers rites chrétiens qui se sont associés pour venir en aide aux déplacés. (apic/imedia/ami/rz)
Raphaël Zbinden
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