Ce n’est pas la première fois que José Marthe, président de l’association «Pour le retour de Bernadette Soubirous à Lourdes», réclame le rapatriement du corps de celle qui témoigna de dix-huit apparitions mariales à la grotte de Massabielle entre le 11 février et le 16 juillet 1858.
A l’âge de 14 ans, Bernadette Soubirous était devenue rapidement une célébrité. La bourgade des Pyrénées allait vite connaître l’affluence de pèlerins et des curieux, sans parler des journalistes! Jusqu’en 1866, Bernadette continue de vivre à Lourdes, mais la pression devient trop lourde à supporter. Elle va alors quitter Lourdes pour entrer au couvent Saint-Gildard, à Nevers.
En juillet 1866, Bernadette quitte Lourdes pour la Nièvre et entre à la Maison-Mère des Sœurs de la Charité de Nevers. Bernadette avait formellement précisé qu’elle venait pour «se cacher».
Denis Thuriot, rappelant la volonté de la sainte, a dénoncé le 30 avril 2015 la campagne visant à transférer sa dépouille à Lourdes. Pour lui, il n’y voit qu’une «volonté d’enrichir son patrimoine touristique». «Je considère que ce débat, engagé par José Marthe bien avant les dernières élections municipales, n’a aujourd’hui plus lieu d’être», a-t-il déclaré aux médias.
Alors qu’un spectacle est actuellement en préparation pour célébrer les 150 ans de la venue de Bernadette Soubirous à Nevers, Denis Thuriot affirme une «volonté de redonner à Sainte-Bernadette la place qu’elle mérite au sein de la cité ducale».
Le sanctuaire de Sainte Bernadette à Nevers accueille chaque année plus de 150’000 pèlerins qui viennent prier près du corps intact de la sainte. Depuis le 3 août 1925, le corps de Bernadette repose dans une châsse de verre située dans la chapelle de l’ancien couvent Saint-Gildard, à Nevers. Le site est celui de la maison-mère des Sœurs de la Charité, appelée maintenant «Espace-Bernadette-Soubirous-Nevers».
Encadré
Née à Lourdes, fille d’un meunier, Bernadette vit une enfance pauvre et difficile. En 1858, elle témoigne de plusieurs apparitions de la Vierge qui sont reconnues par l’Eglise en 1862. Des guérisons miraculeuses ont lieu à l’emplacement des apparitions et Lourdes devient rapidement un lieu de pèlerinage. Pour conserver sa tranquillité et vouer sa vie à Dieu, Bernadette rejoint le 7 juillet 1866 la congrégation des Sœurs de la Charité à Nevers, installée depuis peu dans le couvent Saint-Gildard, au nord de la ville. Elle y reste treize années pendant lesquelles elle est traitée sans égards particuliers. Elle occupe le poste d’aide-infirmière, puis de responsable de l’infirmerie et de sacristine. Les quatre dernières années, elle est surtout malade et meurt le 16 avril 1879 à l’âge de trente-cinq ans. Son corps, à plusieurs reprises exhumé, est retrouvé intact, condition traditionnelle à beaucoup de canonisation. Elle est béatifiée le 14 juin 1925 puis canonisée le 8 décembre 1933. Son expérience mystique est pleinement reconnue à cette époque et le couvent commence à recevoir des pèlerinages. Elle repose depuis 1925 dans une châsse de verre et de bronze située dans la chapelle du couvent. (apic/com/be)
Jacques Berset
Portail catholique suisse
https://www.cath.ch/newsf/le-maire-de-nevers-dit-non-au-transfert-de-bernadette-soubirous-a-lourdes/