Mgr N’Koue met en garde contre «l’infiltration d’un islam qui n’est plus l’islam traditionnel africain, selon lequel, au sein de la même famille peuvent coexister tranquillement des musulmans et des non musulmans», rapporte le 30 avril 2015 l’agence d’information catholique Fides. L’archevêque souligne que la cohabitation interreligieuse est devenue plus difficile depuis que «des groupes arabisés» de l’étranger, bien financés, commencent à introduire des discours toujours plus violents à l’encontre des chrétiens. Ces groupes oeuvrent sous le couvert d’ONG et sous le prétexte d’aider les plus pauvres. «Il s’agit d’un phénomène encore limité mais nous devons demeurer vigilants pour porter la flamme de l’amour, de la fraternité et de l’entente réciproque», martèle Mgr N’Koue.
L’archevêque souligne néanmoins que son pays vit dans une situation pacifique, malgré les tensions présentes dans les Etats limitrophes, notamment au Nigeria. Il relève aussi la puissante ferveur religieuse des habitants du Bénin, où l’Eglise possède encore une influence notable. «Grâce à Dieu, au Bénin, la population écoute la voix de l’Eglise. Lorsque des problèmes surgissent, on s’attend à ce que la Conférence épiscopale se prononce. Et quand c’est le cas, une bonne partie de la population suit ce que disent les évêques», assure Mgr N’Koue. (apic/fides/rz)
Raphaël Zbinden
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