«La violence ne devrait faire partie d’aucun processus électoral démocratique et acceptable: nous condamnons les violences qui pourraient donner lieu à d’autres excès», a expliqué l’archevêque à l’agence d’information missionnaire MISNA. On dénombre pour le moment cinq victimes, alors que les militaires et les agents de police continuent à faire face aux manifestants,
Les tensions en ville de Bujumbura restent fortes. Ni les participants aux protestations ni le président ne semblent en effet disposés à revenir sur leurs positions. Le porte-parole du chef de l’État a déclaré que Pierre Nkurunziza ne cèderait pas. «On ne recule pas, c’est hors de question.»
Le président sortant, dont le second mandat est près de terminer, soutient pouvoir participer au scrutin de juin, en dépit de la limite de deux mandats présidentiels fixée par la Constitution. Il considère que son premier mandat, qui lui avait été conféré non pas au suffrage universel, mais par le parlement, ne compte pas. Le Conseil Constitutionnel aurait dû se prononcer sur la question, mais, comme le rappelle Mgr Ngoyagoye, cet organisme «ne s’est pas réuni, et on ne sait pas non plus s’il a jamais été convoqué». Pour l’archevêque, «la vraie solution est que les politiciens impliqués dans le processus électoral se parlent et trouvent une solution commune». (apic/misna/mp)
Maurice Page
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