Omar Hallak, le directeur de cette école privée qui accueille 1’700 élèves âgés de 5 à 18 ans, est sous le feu de la critique, selon les médias australiens. Des anciens enseignants de cette école islamique ont écrit aux ministres de l’Education tant au plan fédéral qu’au niveau de l’Etat de Victoria, dont Melbourne est la capitale. Ils dénoncent une discrimination contre les filles.
Le jeudi 23 avril, Omar Hallak a rejeté les accusations, affirmant que les filles de son collège participaient à toute une série de sports, notamment la course sur diverses distances, le basketball, le cricket et le hockey. Mais il n’a pas voulu préciser pourquoi la participation des filles de l’école primaire d’une course de cross country organisée dans le district avait été retirée.
Il a indiqué que la participation des filles dans toutes les activités était encouragée, mais que leur «participation est soumise à l’accord des parents». Il a précisé ne pas croire que courir de façon excessive pourrait faire perdre la virginité aux filles ou que des blessures lors d’activités sportives pourraient les rendre stériles.
C’est pourtant de cela que l’accuse un ancien enseignant de l’école Al-Taqwa, qui écrit que le directeur a empêché les filles de l’école primaire de participer aux compétitions de cross country du district en 2013 et en 2014. Les élèves lui ont écrit pour leur dire que «ce n’est pas parce que nous sommes des filles qu’on ne peut pas courir». Ghaith Krayem, secrétaire du Conseil islamique de l’Etat de Victoria, met en doute ces allégations, mais a déclaré à la presse qu’il allait contacter l’école. Ministre de l’Education de cet Etat, James Merlino a diligenté une enquête sur ces reproches et a estimé que si elles étaient vérifiées, ces allégations seraient «très, très préoccupantes», rapporte le 23 avril «The Age», quotidien publié à Melbourne. (apic/theage/be)
Jacques Berset
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