Dans la matinée du 22 avril, le cardinal Kurt Koch a participé à Erevan, la capitale, à une conférence internationale sur le génocide de 1915. Le lendemain, au siège de l’Eglise apostolique arménienne à Etchmiadzine, il assistera à la liturgie au cours de laquelle le patriarche Karékine II canonisera toutes les victimes du massacre.
En plus de la participation à des concerts et à une célébration catholique, l’envoyé du pape sera présent le 24 avril à la cérémonie commémorative organisée au mémorial dédié aux victimes du génocide arménien, à Erevan. Parmi les invités, les présidents russe Vladimir Poutine et français François Hollande.
Cet imposant mémorial, qui comprend notamment 12 stèles en basalte, penchées sur une flamme éternelle, et une flèche de 44 mètres de haut symbolisant la renaissance du peuple arménien, a été inauguré en 1967, deux ans après des manifestations de masse à Erevan réclamant pour la première fois la reconnaissance du génocide. Le 24 avril deviendra pour les chrétiens apostoliques la fête des saints martyrs du génocide.
«Le massacre ayant coûté la vie à un nombre incalculable d’Arméniens en 1915, à la fin de l’Empire ottoman, est l’une des pages les plus noires du 20e siècle», rappelle Radio Vatican avant de relever qu’une vingtaine de pays ont reconnu le génocide, alors que la Turquie évoque pour sa part une guerre civile doublée d’une famine et conteste toute volonté d’extermination systématique.
Le pape François a suscité la colère de la Turquie en employant le terme de génocide lors d’une messe pour les Arméniens, le 12 avril dernier au Vatican. Ankara a rappelé son ambassadeur près le Saint-Siège. (apic/imedia/ami/rz)
Raphaël Zbinden
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