Face à cette «tragédie énorme», le cardinal Parolin appelle à «une participation générale, surtout de la part de l’Europe». La collaboration européenne, souligne le haut prélat, doit se faire «plus précise et beaucoup plus concrète (…) Je crois que l’Europe doit prendre en charge un problème qui n’est pas seulement italien», insiste encore le secrétaire d’Etat du Saint-Siège.
Pour le cardinal Parolin, il faut avant tout s’attaquer aux causes du phénomène migratoire en créant, «dans les pays de provenance des conditions qui permettent de rester», notamment en assurant la paix, puisque que dans beaucoup de cas, les migrants fuient des zones de guerre. Pour le prélat, le problème des migrants est directement lié à l’effort de la diplomatie internationales pour trouver des solutions pacifiques aux conflits.
Dans cette interview, le secrétaire d’Etat du Saint-Siège demande aussi de démolir le réseau des trafiquants, qui demandent aux migrants des sommes colossales pour leur faire passer des frontières ou monter sur des embarcations de fortune depuis la Libye, en direction des côtes italiennes. En outre, le cardinal Pietro Parolin se montre défavorable à la fermeture totale des frontières: «là où il y a eu des murs, ces derniers ont créé encore plus de haine, encore plus d’opposition, encore plus de conflit». Depuis début 2015, 1’776 migrants sont morts en Méditerranée soit 30 fois plus que sur la même période en 2014. (apic/imedia/bl/rz)
Raphaël Zbinden
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