«La dévaluation sociale de l’alliance stable et féconde de l’homme et de la femme est certainement une perte pour tous», a assuré le pape François devant quelque 25 000 pèlerins réunis place Saint-Pierre. «Nous devons remettre à l’honneur le mariage et la famille», a-t-il encore soutenu, soulignant que dans les circonstances actuelles, la sauvegarde de l’alliance de l’homme et de la femme, même s’ils sont pécheurs et blessés, découragés et humiliés, était une vocation exigeante et passionnante».
«Dieu garde et protège avec tendresse le couple humain, son chef d’œuvre !», a encore lancé le pontife, déclarant que la confiance de Dieu à l’égard de l’homme et de la femme était grande, tout en regrettant que le péché provoque entre eux défiance et division. «Ils seront tentés dans leurs relations par mille formes de malversations, de séduction mensongère et de tyrannie humiliante, parfois dramatiques et violentes», a ainsi regretté le pape, appelant malgré tout à protéger cette alliance entre l’homme et la femme.
Revenant sur le récit de la Genèse, le pape a expliqué qu’au moment de la création de la femme, une réciprocité manquait à l’homme pour arriver à sa plénitude. Dans la solitude de l’homme, il manquait une communion, a encore soutenu le pape, expliquant que Dieu avait ainsi voulu créer un être semblable à l’homme.
Marchandisation et culture patriarcale
Pour autant, «la femme n’est pas une réplique de l’homme», a prévenu le pontife. Elle n’est en aucun cas une créature de l’homme, mais vient du geste créateur de Dieu. Créée «chair de la chair» de l’homme, elle n’est pas dans une position d’infériorité ni de subordination, a encore prévenu le pape, soutenant que l’homme et la femme sont de la même substance et sont complémentaires.
Dénonçant alors l’instrumentalisation et la marchandisation du corps féminin dans la culture médiatique actuelle, le pape a aussi évoqué la place de la femme dans certaines cultures patriarcales laissant place au machisme et où la femme était mise au rang de seconde classe.
«La Bible dit une belle chose, a encore soutenu le pontife. L’homme doit abandonner quelque chose pour aller vers la femme». «L’homme est tout pour la femme, a-t-il ajouté, et la femme est tout pour l’homme». (apic/imedia/bl/mp)
Maurice Page
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