Le Saint-Suaire avait déjà été exposé au public durant 5 semaines en 2010 et avait été vu par 2,1 millions de pèlerins. Il n’aurait pas dû revoir le jour avant 2025, année jubilaire pour l’Eglise catholique. Mais le pape François, qui visite Turin le 21 juin, a souhaité se recueillir devant le linceul qui aurait enveloppé le Christ après sa mort. Il sera donc exposé durant deux mois dans la cathédrale St Jean Baptiste, et peut être visité sur inscription à partir du site www.sindone.org.
Le Suaire de Turin repose à l’abri de toute lumière dans un gaz inerte, l’argon, afin d’être préservé de l’usure du temps.
Le linceul est une pièce de lin de 4,36 m sur 1,10 m sur laquelle, selon la tradition, se serait imprimée l’empreinte du corps du Christ supplicié et en particulier son visage.
Les premiers témoignages avérés du Saint-Suaire remontent à la moitié du 14e siècle. L’histoire du linceul commence ainsi de manière certaine à Lirey, en France, aux environs de 1357. Il appartient alors à la famille de Charny. Après de nombreuses péripéties, il passe aux mains de la famille de Savoie en 1453. En 1532, un incendie a failli le détruire. Puis c’est Humbert II (1904-1983), le dernier roi d’Italie, qui en fait don au Vatican en 1980.
En 1988, les résultats de la méthode de datation au carbone 14 font remonter l’origine du linceul au Moyen Age, entre 1260 et 1390, écartant les hypothèses avancées depuis des décennies. Cependant, la nature et le processus de formation de l’image sur le Saint-Suaire restent inexpliqués. Depuis, la datation au carbone 14 de cette pièce de tissu a plusieurs fois aussi été remise en question. (apic/com/imedia/bb)
Bernard Bovigny
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