Le président du Conseil pontifical pour la pastorale des migrants et des personnes en déplacement s’est exprimé le 17 avril dans une interview au site italien Vatican Insider. Il a condamné en particulier la rixe survenue deux jours plus tôt à bord d’une embarcation de migrants en Méditerranée au cours de laquelle des musulmans auraient jetés à la mer une douzaine de chrétiens.
«Il s’agit d’un acte à condamner de façon absolue», a soutenu le cardinal italien. «Nous ne devons pas oublier la persécution contre les chrétiens», a-t-il plus largement affirmé, invitant cependant à faire le tri entre «les groupes fanatiques» et le reste des fidèles de l’islam.
Conscient qu’il allait dire «une méchanceté», le haut prélat a poursuivi: «Je me souviens que, lorsqu’il y a eu la tuerie à Charlie Hebdo, on a fait une grande manifestation à Paris avec un million de personnes, avec des chefs de gouvernement au premier rang». «Cependant, a-t-il confié, lorsqu’il s’agit de chrétiens, on en parle plus ou moins». «Lorsque meurent des chrétiens, a soutenu le cardinal Antonio Maria Vegliò, l’Europe donne l’impression d’être un peu fatiguée, elle oublie ses racines chrétiennes».
Le même jour, interpellé par Radio Vatican, Mgr Nunzio Galantino, secrétaire général de la Conférence épiscopale italienne, a également dénoncé l’attitude de l’Union européenne qui donne l’impression, à ses yeux, «de se laver les mains face à un drame qui deviendra toujours plus insupportable en Italie». (apic/imedia/lf/cd/ami/bb)
Bernard Bovigny
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