A l’occasion de sa 40e assemblée plénière, dont les travaux ont démarré mercredi, la Conférence épiscopale nationale du Cameroun (CENC) se prépare en vue de la seconde session du Synode des évêques sur la famille, qui aura lieu en octobre 2015 à Rome. Les échanges de Yaoundé ont ainsi pour but de donner aux évêques du Cameroun des arguments forts pour défendre la contribution du pays à ce synode.
Mgr Samuel Kléda, archevêque de Douala et président de la CENC, a indiqué qu’il ne s’agit pas, durant les travaux, de débattre des concepts doctrinaux. Il s’agit plutôt de voir comment annoncer de manière efficace l’Evangile de la famille et de déterminer les voies d’accompagnement de ces cellules, «à l’heure où elles sont en proie à de nombreux bouleversements et menaces», rapporte le quotidien «Cameroon tribune».
Selon lui, les familles au Cameroun font face à de nombreuses difficultés. «C’est pour cela que nous prions pour elles (…) Nous avons encore le sens du mariage, de la famille. Nous devons donc illuminer toutes ces valeurs par l’Evangile pour que la famille réponde à sa vocation», a-t-il ajouté.
A la ministre de la Promotion de la femme et de la famille, Marie-Thérèse Abéna Ondoa, qui représentait l’Etat à l’ouverture de la rencontre, il a déclaré que l’Eglise catholique tendait la main au gouvernement «dans l’accompagnement de cette structure en raison du rôle qu’elle joue dans l’éducation et l’encadrement des citoyens. L’avenir de l’Etat et de l’Eglise en dépend».
Quant à Mgr Jean Mbarga, archevêque métropolitain de Yaoundé, il a souligné l’importance de la famille, qui est «une cellule constante», estimant qu’il ne faut pas attendre des crises pour y réfléchir ou pour la renforcer. «Nous devons protéger cette unité. L’Evangile conforte cette vision familiale, fondée sur le mariage, la fécondité et la sacralité de l’enfant et de la vie», a-t-il souligéné.
Pour Mgr Bruno Ateba Edo, évêque de Maroua-Mokolo, «la famille occupe une place très importante dans notre société. C’est le socle de l’unité. Dans l’Extrême-Nord, elle vit une situation difficile. (Dans la partie septentrionale du Cameroun, les populations civiles ont été victimes des exactions de la secte islamiste Boko Haram, ndlr). Heureusement que le calme est en train de revenir. Et pour ceux qui ont perdu les repères de leurs familles, la Caritas essaie de les regrouper et de refaire les pièces officielles». (apic/ibc/be)
Jacques Berset
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