En annonçant ce voyage il y a deux mois, le pape avait souhaité qu’il soit à la fois un encouragement pour la minorité catholique et qu’il contribue à la consolidation de la fraternité, de la paix, du dialogue interreligieux et de l’amitié dans ce pays des Balkans traversé par de fortes tensions communautaires.
Le pape François quittera Rome de l’aéroport de Fiumicino à 7h30 (heure locale, GMT+2), à bord d’un avion de la compagnie italienne Alitalia. A 9h aura lieu l’accueil officiel à l’aéroport international de Sarajevo. 30 minutes plus tard, la cérémonie de bienvenue se déroulera face au Palais présidentiel, un grand bâtiment de style Renaissance construit à la fin du 19e siècle. Symbole de la corruption généralisée, il fut pris pour cible lors du soulèvement populaire de février 2014 et partiellement incendié.
Le pape François s’entretiendra ensuite à l’intérieur du Palais avec les membres de la présidence interethnique tripartite de Bosnie-Herzégovine. A 10h10, il prononcera son premier discours sur le sol bosniaque, lors d’une rencontre avec les autorités du pays.
A 11h, le chef de l’Eglise catholique célébrera la messe dans le stade olympique Kosevo de Sarajevo, qui compte 37’500 places assises. Dans son homélie, le pape devrait particulièrement s’adresser à la minorité catholique du pays qui représente entre 10 et 15 % de la population. A l’issue de la messe, le pape déjeunera avec les évêques de Bosnie-Herzégovine à la nonciature apostolique.
Dans l’après-midi, le pape François se rendra à la cathédrale du Cœur-de-Jésus où, à 16h20, il présidera une rencontre avec les prêtres, religieuses, religieux et séminaristes du pays.
A 17h30, au Centre international franciscain pour les étudiants, le pape François participera à une rencontre œcuménique et interreligieuse. La Bosnie-Herzégovine, partagée entre Croates, Serbes et Bosniaques, compte 45% de musulmans et quelque 35% de serbes orthodoxes. La visite du pape à un centre franciscain pourrait réveiller certaines querelles. Dans le pays, un vieux conflit oppose en effet les franciscains – arrivés comme missionnaires dès le 14e siècle – et le clergé diocésain, en particulier sur les charges pastorales. Ce conflit a été exacerbé par les apparitions mariales à Medjugorje (Sud), à partir de 1981, sur lesquelles le Saint-Siège doit encore se prononcer.
Une heure plus tard, à 18h30, le pape François se rendra au Centre diocésain ›Jean-Paul II’ pour la jeunesse afin de participer à une rencontre avec les jeunes. Il devrait alors y prononcer son 5e et dernier discours.
La cérémonie de congé est fixée à 19h45 à l’aéroport international de Sarajevo. A 20h, le pape François quittera la Bosnie-Herzégovine à bord d’un avion de la compagnie italienne Alitalia. Il est attendu à l’aéroport romain de Ciampino à 21h20, au terme de son huitième voyage apostolique hors d’Italie.
En se rendant à Sarajevo 20 ans après la fin de la guerre (1992-1995) en ex Yougoslavie, le pape François marche dans les traces de Jean-Paul II (1978-2005) qui avait effectué en avril 1997 une visite historique dans la capitale bosniaque ravagée par la guerre. Le pape polonais s’était ensuite rendu, en juin 2003, dans l’enclave serbe de Banja Luka, au nord du pays. (apic/imedia/ami/mp)
Maurice Page
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