Présentant cette initiative devant la presse, le 9 avril au Vatican, le cardinal Gianfranco Ravasi, président du Conseil pontifical de la culture, a expliqué que le thème choisi cette année, «Au commencement… le Verbe s’est fait chair», était une invitation à communiquer la parole de Dieu. La responsable des collections d’art contemporain des Musées du Vatican, Micol Forti, a souligné en outre leur volonté de présenter des artistes provenant de continents divers, représentant la jeune génération et mettant en avant un regard féminin.
Parmi les trois artistes en effet, la Colombienne Monika Bravo et la Macédonienne Elpida Hadzi-Vasileva présenteront des œuvres réalisées à partir de matériaux et techniques divers, mêlant outils multimédias, art plastique et objets de récupération. Le troisième artiste, Mário Macilau, photographe de 30 ans originaire du Mozambique, exposera des clichés évoquant «ce que nous ne voulons pas voir», a précisé Micol Forti. Elle a notamment souligné la réflexion de l’artiste sur le travail des enfants ou encore les personnes démunies.
Le président de la Biennale, Paolo Baratta, a salué quant à lui le fait que le Vatican reconduise sa présence à Venise cette année et sa volonté de dialogue et d’échange culturel avec le monde et l’art contemporain. Entièrement sponsorisé, le pavillon a coûté autour de 400’000 euros, d’après le cardinal Ravasi. Parmi les sponsors figurent une dizaine de groupes bancaires et d’entreprises, principalement d’Italie.
Les œuvres des trois artistes seront offertes, à l’issue de la Biennale en novembre prochain, au Conseil pontifical de la culture, qui en fera lui-même don aux Musées du Vatican. En 2013, le premier pavillon du Saint-Siège à la Biennale de Venise, qui faisait 500 m2, avait été agencé autour du thème de la Création. (apic/imedia/lf/rz)
Raphaël Zbinden
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