Pape François: «Aucun enfant n'est une erreur!» 

Rome, 8 avril 2015 (Apic) Dans les «soi-disant pays riches», trop d’enfants subissent des drames à cause de la crise de la famille, a regretté le pape François, le 8 avril 2015. Lors de l’audience générale, devant quelque 25’000 fidèles, il a également demandé de ne pas décharger ses propres fautes sur les enfants, et de ne jamais les considérer comme «une erreur».

Poursuivant son cycle de catéchèses sur la famille, le mercredi de l’octave de Pâques, le pape François a souhaité s’arrêter sur les «histoires de passion» que subissent les enfants. «Chaque enfant marginalisé, abandonné, qui vit dans la rue en mendiant (…) sans école, sans soins médicaux, est un cri qui monte vers Dieu et qui accuse le système que nous, adultes, avons construit (…) Certains osent dire, comme pour se justifier, qu’il s’agit d’une erreur de les avoir mis au monde», a déploré le pape. «C’est honteux !». Et le pape d’implorer les parents: «Ne déchargeons pas nos fautes sur les enfants, s’il vous plait! Les enfants ne sont jamais ‘une erreur’ (…) Que faisons-nous des déclarations solennelles des droits de l’homme et de l’enfant, si ensuite nous punissons les enfants pour les erreurs des adultes?»

Crise de la famille

Mais les traumatismes que subissent les enfants ne se cantonnent pas aux pays défavorisés. «Dans les soi-disant pays riches aussi, a déploré le pape, de nombreux enfants vivent des drames (…) à cause de la crise de la famille, des vides éducatifs et des conditions de vie parfois inhumaines (…) Les enfants paient aussi le prix d’unions immatures et de séparations irresponsables. Ce sont les premières victimes». Ces paroles font écho à un sujet sur lequel l’Eglise se penche avec une attention particulière depuis le synode sur la famille d’octobre 2014.

«Ce sont des enfances violées, dans le corps et dans l’âme. Mais aucune de leurs larmes n’est perdue! De même pour notre responsabilité», a asséné le pape. Et d’avertir: «Pensez-bien! Avec les enfants, on ne plaisante pas (…) Aucun sacrifice des adultes n’est trop coûteux ni grand pour éviter qu’un enfant ne pense être une erreur, ne rien valoir. Si la société faisait sienne ce principe, beaucoup lui serait pardonné!»

S’adressant aux pèlerins de langue arabe, le pape François a plus particulièrement salué les fidèles d’Irak et du Moyen-Orient. Les enfants sont souvent les premières victimes des conflits, des guerres et des persécutions, a remarqué le pontife. Il a invité à prier pour «les protéger de tout mal, de réveiller les consciences endormies et de convertir les cœurs de pierre». (apic/imedia/bl/rz)

Raphaël Zbinden

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