Les deux feux sont partis le matin du 29 mars 2015, dans les églises catholiques de St-James et de St-Mary, dans la région de Melbourne, rapporte le journal australien «The Age». L’église St-James, vieille de 123 ans, a été entièrement détruite, mais St-Mary n’a subi que de légers dommages. La paroisse a indiqué que ce dernier incendie était «suspect», alors qu’elle recherche toujours les causes du premier.
Les deux paroisses sont reliées à Ronald Dennis Pickering, accusé d’avoir abusé d’une centaine d’enfants entre 1958 et 1993. Le prêtre est décédé dans son pays d’origine, l’Angleterre, en 2012, sans jamais avoir été poursuivi en justice.
Le Père Pickering avait officié dans les deux églises incendiées entre 1966 et 1993. Après quoi il a fui l’Australie, probablement pour éviter les poursuites judiciaires. En 2012, il fut révélé que 4 victimes avaient porté plainte mais que le pédophile présumé n’avait jamais été interpellé par les autorités britanniques. Deux de ces plaintes émanaient de personnes ayant été agressées dans les paroisses de St-James et St-Mary.
Au moins cinq personnes abusées par le prêtre se sont donné la mort, indique «The Age».
L’archidiocèse de Melbourne a reconnu que le Père Pickering avait une «propension à abuser d’enfants» et a financièrement indemnisé plusieurs victimes.
Chris McIsaac, présidente de «Broken Rites», un groupe de défense des victimes d’abus sexuels dans l’Eglise, indique qu’elle n’a pas d’éléments reliant les incendies aux victimes du Père Pickering. «Mais si une victime est devenu incendiaire, l’Eglise ne pourrait s’en prendre qu’à elle-même», a-t-elle ajouté. (apic/age/rz)
Raphaël Zbinden
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