A l’approche de Pâques, rapporte le quotidien ivoirien «Fraternité Matin», les villages du centre et du sud-est du pays battent le rappel des troupes: tous leurs ressortissants qui sont sur le territoire ivoirien rallient leurs localités respectives pour de grandes fêtes en famille. De plus en plus de personnes n’appartenant pas au groupe ethnique des Baoulés prennent part aux festivités de «Paquinou». Certains viennent de très loin, même hors du pays, pour s’imprégner de la culture «baoulé» et emporter de magnifiques souvenirs, notamment le pagne tissé, riche en couleurs.
Depuis la semaine dernière, dans les différentes gares routières d’Abidjan, la capitale, les ouvriers agricoles, ceux qui travaillent en zones forestières, dans les plantations de café, de cacao ou de bananes, ont commencé à rejoindre leurs localités d’origine, en attendant les citadins qui vont y converger vers la fin de la semaine.
Pendant les fêtes de Pâques, les planteurs de café et de cacao, venus de l’ouest Ivoirien, ou encore les fonctionnaires, les étudiants et les élèves tiennent à ce rituel: faire la fête au village parmi les siens. Danses traditionnelles, veillées, matchs de football etc. ponctuent le séjour de ces vacanciers du «printemps tropical». «Paquinou» n’a pas qu’un caractère festif, car il offre également l’occasion d’organiser des journées de réflexion autour du développement des villages et des communautés.
«C’est une opportunité que nous saisissons pour tenir des réunions de familles, ressembler ceux qui sont de la même génération, et régler des différends entre membres de la communauté, tout ce que nous ne pouvons pas faire à Abidjan», explique Daniel Kouadio, un médecin du village de Bocabo, dans la sous-préfecture de Dimbokro, au centre du pays. Pour les transporteurs, qui voient affluer les voyageurs, Pâques est l’une des périodes les plus fastes, après les fêtes de fin d’année. (apic/ibc/be)
Jacques Berset
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