L’annonce a été faite le 27 mars devant la presse Mgr Nunzio Galantino, secrétaire général de la de la Conférence épiscopale italienne (CEI). Située à une vingtaine de kilomètres de Florence, la ville industrielle textile de Prato concentre un grand nombre de travailleurs de nationalités diverses parmi lesquelles une importante communauté chinoise. Le pape est attendu sur la place de la cathédrale à 8h15.
«Le pape rendra visite à la communauté ecclésiale et à la ville», a précisé le secrétaire générale de la CEI, faisant allusion aux récentes spéculations de la presse italienne sur une rencontre entre le pontife et la communauté chinoise de Prato. On y recense quelque 20’000 Chinois, sur 190’000 habitants environ, ce qui en ferait la troisième ville d’immigration chinoise en Europe. En décembre 2013, sept ouvriers chinois étaient morts dans l’incendie d’un atelier de la ville.
Le prélat italien a indiqué qu’à Prato, le pape irait à la rencontre «d’hommes et de femmes qui ont besoin d’espérance, aujourd’hui particulièrement». «La présence des travailleurs, notamment chinois, n’échappera donc pas à son attention», a-t-il ajouté évoquant le «réalisme» du pape. Le secrétaire général de la CEI a soulevé les «problématiques» actuelles de Prato, deuxième ville de Toscane, les nombreuses nationalités qui y sont présentes ainsi que les défis actuels de la région pour éradiquer «la précarité» et faire face à la crise économique qu’elle traverse.
L’évêque de Prato, Mgr Franco Agostinelli, qui a invité plusieurs fois le pape François depuis le début de son pontificat, s’est quant à lui particulièrement engagé ces derniers mois dans le soutien des chômeurs de la ville.
Jean-Paul II s’était rendu à Prato en 1986 où il s’était notamment adressé aux ouvriers et à certains malades. Ces derniers temps, le pape François n’a eu de cesse de déplorer les difficultés actuelles du monde du travail et le chômage, notamment en Italie. Récemment en visite à Naples, il a dénoncé le travail à temps partiel et le travail ›au noir’ comme une «exploitation». (apic/imedia/lf/bb)
Bernard Bovigny
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