Le patriarche Fouad Twal a adressé cette invitation officielle au président de l’Autorité nationale palestinienne à l’occasion d’une visite à Ramallah d’une délégation patriarcale dimanche dernier, annonce le 26 mars le patriarcat latin de Jérusalem. Mgr Twal a fait savoir au président que les préparatifs battaient leur plein pour cette célébration, qui sera un événement historique aussi bien pour l’Eglise locale que pour le pays.
Au cours des entretiens, le président Abbas a remercié le patriarche et a exalté le rôle joué par l’Eglise locale au service de la société et du peuple palestiniens, en particulier dans les domaines éducatif, sanitaire et de l’assistance. Il a souligné le caractère sacré de la Terre Sainte et l’importance de l’Eglise dans le maintien du tissu social, la diffusion d’un message d’amour et ses initiatives de justice et de paix.
Le patriarche latin de Jérusalem invite les fidèles à suivre les traces de Mère Marie-Alphonsine (1847-1927) et de Sœur Marie (Mariam) de Jésus Crucifié (1846-1878). Mgr Fouad Twal se réjouit de cette double canonisation «longtemps attendue» et qui est tombée «comme une céleste rosée sur notre terre minée par la soif d’amour et de justice et décimée par la violence».
Cette annonce, insiste-t-il, «vient nous redonner confiance et espérance dans le Christ», alors que le «Seigneur veut réconforter nos pays déchirés par les conflits et les guerres, et nos populations souffrant d’injustices continuelles».
Mgr Twal comparent les deux religieuses à «des lampes pour nos pas. Par leur amour et leur foi, elles éclairent leurs familles religieuses ainsi que les fidèles de Terre Sainte, du Moyen-Orient et du monde entier».
Les deux religieuses «constituent un modèle de don de soi, de dévouement, de service, de patience, de silence et de générosité. Mais, précise le patriarche latin de Jérusalem, il ne s’agit pas de fuir le monde (…) Les fidèles ne sont pas tous appelés à s’enfermer dans des cloîtres, des monastères ou des couvents pour devenir des Saints. Devant Dieu, chacune et chacun doit répondre à sa vocation selon son mode de vie».
«Tous, indépendamment de la forme que peut prendre notre vocation, nous sommes appelés à la véritable conversion du cœur. Comme à ces deux saintes, ajoute Mgr Twal, Dieu nous donne à nous aussi des grâces. Si nous suivons l’exemple de ces deux élues, dans l’amour et la pureté, dans l’abnégation et la générosité, nous obtiendrons la gloire dont elles ont été couronnées». Mère Marie-Alphonsine Ghattas, de Jérusalem, est la fondatrice de la congrégation des Sœurs du Rosaire, et Myriam Bawardi, qui avait pris le nom de Sœur Marie de Jésus Crucifié, a fondé le Carmel de Bethléem. (apic/lpj/be)
Jacques Berset
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