Cette province de Calabre, dans le Sud de l’Italie, fait face à de lourdes difficultés économiques. Depuis le début du mois, des centaines de fonctionnaires de l’administration provinciale et de salariés d’autres entreprises y multiplient les mouvements sociaux pour protester contre des salaires impayés.
«Je lance un appel plein de tristesse afin que ne prévale pas la logique du profit, mais celle de la solidarité et de la justice, a insisté le pape. Au centre de chaque question, spécialement celle du travail, il y a toujours la personne et sa dignité». «S’il vous plait, a-t-il encore demandé en s’adressant à la foule de pèlerins réunis sous une pluie battante, luttons pour cela: la justice dans le travail».
«Quand on ne gagne pas son pain, on perd sa dignité ! a ensuite martelé le pape. C’est le drame de notre époque, en particulier pour les jeunes qui, sans travail, n’ont pas de perspectives pour l’avenir et peuvent devenir des proies faciles des organisations criminelles». Des paroles qui font écho à celles prononcées quatre jours plus tôt dans le quartier difficile de Scampia, à Naples, où les jeunes, en proie au chômage, sont souvent embrigadés dans le trafic de drogue de la Camorra, la mafia napolitaine. (apic/imedia/bl/mp)
Maurice Page
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