L’accord entre l’Eglise catholique et la victime a été conclu le 20 mars, indique l’agence Kathpress à Vienne. Marcin K avait été abusé sexuellement par un prêtre de ce diocèse du nord de la Pologne alors qu’il était âgé de 12 ans.
Lors du procès, au tribunal de district de Koszalin, le plaignant avait demandé un dédommagement de 53’000 francs et la publication d’excuses dans la presse locale. Selon les médias polonais, le diocèse et la paroisse du prêtre abuseur auraient finalement versé un montant correspondant aux frais de thérapie de la victime, soit l’équivalent d’environ 38’000 francs.
Le prêtre a été condamné en 2012 à deux ans de prison. Le Vatican l’a contraint à retourner à l’état laïc. Il a été reconnu coupable de plusieurs abus sexuels à l’encontre de Marcin K. et d’un abus sur un autre garçon. Avant le procès, le diocèse avait versé 634 francs à la principale victime pour une thérapie, mais avait refusé, tout comme la paroisse, de donner davantage. Seul l’auteur était responsable de ses actes, avait affirmé l’avocat du diocèse.
Mgr Marian Golebiewski, évêque de Koszalin-Kolobrzeg à l’époque des faits, devenu entretemps évêque émérite de Wroclaw, a affirmé qu’il n’avait pas eu connaissance des tendances pédophiles du prêtre. Le cardinal Kazimierz Nycz, actuellement archevêque de Varsovie et évêque de Koszalin-Kolobrzeg de 2004 à 2007, n’a eu connaissance de ce cas qu’en 2009, lorsque la victime a écrit à son successeur, Mgr Edward Dajczak, pour lui rapporter les faits et demander une indemnisation.
Le plaignant a accusé l’Eglise catholique d’avoir eu connaissance des agissements du prêtre et de ne pas en avoir tiré les conséquences. Mgr Edward Dajczak a personnellement exprimé ses profonds regrets à l’égard de Marcin K. (apic/kap/bb)
Bernard Bovigny
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