«Le magistère défend la vie de sa conception à la mort naturelle, soutenant ainsi la dignité de la personne comme image de Dieu. La vie humaine est sacrée dès son premier instant car fruit de l’action créatrice de Dieu», a rappelé le pape à la délégation venue le rencontrer. «En appliquant la peine de mort on tue des personnes pour des crimes passés, alors qu’elles ont été neutralisées par la privation de leur liberté», selon le document de réflexion remis par le pape et cité par le Service d’information du Vatican (VIS).
«La peine capitale est aujourd’hui inacceptable, quelle que soit la gravité du crime, car elle constitue une violation de la vie et de la dignité de la personne, et contredit le dessein de Dieu envers l’humanité, entrave sa justice et sa miséricorde… Elle ne rend pas justice aux victimes mais appelle la vengeance», indique également le document. «Pour un état de droit, elle représente un échec dans la mesure où elle l’oblige à tuer au nom de la justice… La justice ne se rend pas en tuant un être humain… La peine capitale enlève au condamné toute possibilité de repentir ou de réparation, y compris celle de la confession et de la conversion intérieure, de la contrition qui porte à l’expiation en vue d’obtenir la miséricorde de Dieu».
Selon le pape, la peine de mort est un «outil fréquent des régimes totalitaires ou des groupes fanatiques». Elle sert notamment à «éliminer les dissidents comme tout individu jugé dangereux ou considéré comme pouvant être une menace». Au final, le pape a encouragé la Commission internationale contre la peine de mort à poursuivre son action «car le monde a besoin de témoins de la miséricorde et de la tendresse de Dieu». (apic/vis/bb)
Bernard Bovigny
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