Odilo Noti a indiqué que les dons en faveur de l’œuvre d’entraide étaient en augmentation constante depuis les années 2000. Il a souligné également avec plaisir que la part de non-catholiques dans la donation était de même en continuelle croissance, atteignant 42% en 2014. Pour le responsable, cela démontre l’attractivité et la visibilité de l’action humanitaire catholique sur la scène suisse.
Les comptes communiqués par Caritas Suisse le 19 mars 2015 indiquent que les dépenses se sont montées à 85,8 millions, dont 47 millions ont été consacrés aux projets et programmes de la coopération internationale.
La Chaîne du Bonheur, la Confédération suisse et différentes institutions internationales et supranationales, ainsi que des fondations privées, ont soutenu par d’importantes contributions l’action de Caritas en Suisse et à l’étranger, note l’œuvre d’entraide.
Outre les projets de sécurité alimentaire à long terme et les projets pour l’eau, une bonne partie de cet argent a été utilisé pour les programmes humanitaires en faveur des victimes de la crise syrienne en Jordanie, au Liban et en Syrie. De plus, dans le nord de l’Irak, Caritas a soutenu les minorités persécutées par le groupe djihadiste Etat islamique (EI). L’œuvre d’entraide a également apporté une aide à la reconstruction, après l’ouragan qui a ravagé les Philippines et après les inondations en Serbie et en Bosnie-Herzégovine.
En Suisse, Caritas a soutenu des projets sociaux pour un montant de 25,5 millions de francs. Outre l’intensification de la consultation sociale et de la consultation en matière d’endettement, priorité a été donnée au développement des Epiceries Caritas qui permettent aux personnes touchées par la pauvreté de s’approvisionner et trouver des produits de consommation courante à des prix abordables. En 2014, le chiffre d’affaires des 24 Epiceries Caritas a augmenté de 19% pour s’élever à 12,7 millions de francs. Dans le cadre du projet «Epiceries Caritas – Espace santé !», le chiffre d’affaires de la vente de fruits et légumes a même augmenté de 30 %.
Grâce à d’importants partenariats, la CarteCulture de Caritas a également continué de se développer. Elle permet d’offrir un accès à prix raisonnable à l’offre culturelle et aux activités de loisirs. Ces actions sont des priorités de Caritas dans le cadre de sa campagne «Réduire la pauvreté de moitié». Caritas s’engage par cette campagne à tout entreprendre pour réduire de moitié le nombre de personnes touchées par la pauvreté en Suisse d’ici 2020.
Outre ses projets concrets de lutte contre la pauvreté, Caritas Suisse engage régulièrement la discussion politique, par exemple en publiant le Nouveau manuel sur la pauvreté en Suisse. Celui-ci démontre que la pauvreté n’est pas un problème individuel, mais sociétal, et qu’il faut mettre en place une stratégie de lutte contre la précarité au plan national. Caritas voit des solutions concrètes dans l’investissement dans la formation, la mise en œuvre de mesures d’intégration efficaces et une prise de responsabilité sociale de l’économie.
Encadré
Les comptes
Le travail de Caritas a été financé pour deux tiers par des dons et contributions privés, indique l’œuvre d’entraide.
Du côté des rentrées, les dons directs se sont élevés à 32,1 millions de francs. Les contributions privées de tiers (du côté de la Chaîne du Bonheur et d’autres organisations Caritas) se sont élevées à 21,2 millions de francs. À cela s’ajoutent des revenus propres d’exploitation pour un montant de 6,5 millions de francs et des contributions publiques pour un montant de 30,1 millions de francs. Le total des revenus s’élève à 90,0 millions de francs dont les deux tiers proviennent de contributions et de dons privés.
Les coûts généraux d’administration et d’acquisition de Caritas s’élevaient l’an passé à 9,5 %. Cela signifie que 90,5 % des dons et contributions sont alloués directement aux projets et programmes. (apic/com/rz)
Raphaël Zbinden
Portail catholique suisse
https://www.cath.ch/newsf/les-dons-a-caritas-en-pleine-forme/