Miracle attribuée aux parents de sainte Thérèse de Lisieux

Rome, 18 mars 2015  (Apic) Le pape François a reconnu, le 18 mars 2015, le miracle attribué à l’intercession des bienheureux Louis et Zélie Martin, les parents de Sainte Thérèse de Lisieux. Il a ainsi ouvert définitivement la voie à leur canonisation qui devrait avoir lieu à Rome à l’occasion du synode sur la famille en octobre prochain comme déjà annoncé il y a quelques semaines.

Le miracle a eu lieu dans le diocèse de Valence en Espagne. Il concerne une petit fille Carmen Carmen est née prématurément, atteinte de multiples complications qui mettaient sa vie en danger. Une hémorragie cérébrale très grave aurait pu entraîner des dommages irréversibles. Sur les conseils d’un carmel proche de Valencia, ses parents ont prié avec foi Louis et Zélie Martin, qu’ils ne connaissaient pas. Carmen a aujourd’hui franchi le cap de ses quatre ans. Elle étonne par sa vitalité et l’absence totale de séquelles. Depuis trois ans, une équipe a procèdé à des investigations, récolté les dossiers médicaux et interrogé les témoins. famille, médecins, etc. Après la phase diocésaine le miracle a été examiné par la Congrégation pour les causes des saints à Rome par des médecins experts, des théologiens et des cardinaux, avant d’être présenté au pape.

Un couple modèle de vie chrétienne

Louis Martin est né à Bordeaux le 22 août 1823. Membre d’une fratrie de cinq enfants, il grandit au sein de différentes garnisons avant que sa famille ne s’installe définitivement à Alençon. Louis Martin souhaitait consacrer sa vie à Dieu au monastère du Grand St Bernard, mais son niveau insuffisant de latin l’oblige à abandonner ce projet. Il ouvre en 1850 une horlogerie-bijouterie. Grâce à l’intermédiaire de sa mère, il rencontre Zélie Guérin qu’il épouse en juillet 1858 à la veille de ses 35 ans.

Zélie Guérin est née le 23 décembre 1831 à Saint Denis–Sarthon dans l’Orne où son père était gendarme. Sa sœur ainée devient religieuse. Elle se sent elle aussi appelée à la vie religieuse et souhaite entrer à l’Hôtel-Dieu d’Alençon où sa famille s’est installée en 1844, mais la mère supérieure le lui refuse. Zélie ouvre une fabrique de dentelle en 1853. Elle est la tête d’une entreprise prospère lorsqu’elle rencontre Louis Martin.

Louis et Zélie, «un don» pour les parents, les époux, les veufs et les malades 

De 1860 à 1873, neuf enfants, dont quatre mourront en bas âge, naîtront au foyer des Martin. La dernière sera Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus. Une foi profonde anime la famille. Une grande affection lie les deux époux comme en témoigne les lettres de Zélie à son mari.

A la mort de Zélie Martin le 28 août 1877 des suites d’une longue maladie, Thérèse n’a alors que 4 ans, Louis s’installe dans la ville de sa belle-famille à Lisieux. Dix ans plus tard, après l’entrée de Thérèse au carmel, Louis sera interné au Bon Sauveur de Caen. Lui-même malade, il s’occupera dès qu’il le peut des autres patients qui l’entourent. Il meurt le 29 juillet 1894, à 71 ans.(apic/rv/ag/mp)

 

Maurice Page

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