«Chèques-emploi» offre aux ménages vaudois un service administratif facilitant la déclaration des personnes qu’ils emploient à leur domicile. Grâce à cette plateforme en ligne, les employeurs pourront entrer eux-mêmes les heures effectuées par leur employé et pourront gérer leur compte sans plus avoir à envoyer des chèques papiers, indique l’EPER dans un communiqué publié à Lausanne le 17 mars 2015.
Cette avancée doit permettre de gagner du temps et de pouvoir générer soi-même fiches de salaire, attestations de gains intermédiaires, et autres documents utiles. Le système des chèques continuera d’exister pour ceux qui préfèrent le papier.
La déclaration en bonne et due forme des employés domestiques profite tant aux employés qu’à l’Etat. Avec une masse salariale avoisinant les 100 millions de francs en dix ans (18 millions en 2014), «Chèques-emploi» est devenu un acteur incontournable de l’économie domestique vaudoise.
Sur cette période, les impôts dépassent les 3 millions de francs (734’374 francs l’an dernier) et les cotisations sociales (AVS, AI, etc.) les 12 millions (2,85 millions en 2014).
Les personnes employées, outre une couverture en cas d’accident, ont la possibilité de recevoir des allocations familiales et de maternité, un apport non négligeable pour cette population souvent précarisée. Une permanence téléphonique gratuite est également à disposition des employeurs et des employés. Elle dispense des conseils au niveau des contrats de travail, des délais de congé, de l’incapacité de travail, du paiement des vacances et des jours fériés. (Cf. www.cheques-emploi.ch/vd)
«Chèques-emploi» est né en 2005 du constat que la majorité des personnes travaillant dans l’économie domestique étaient dépourvues d’une couverture sociale. L’œuvre d’entraide protestante voulait par ce biais lutter contre la précarité des employés domestiques. Avec l’entrée en vigueur de la loi sur le travail au noir en juin 2008, «Chèques-emploi» a observé un boom de ses adhésions. Le nombre d’employeurs et d’employés croît de manière régulière, ils sont respectivement plus de 5’500 et 3’400 à l’heure actuelle.
Les travaux de proximité dans les ménages privés (ménage, jardinage, soins à domicile, garde d’enfants, etc.) se multiplient et constituent souvent la seule source de revenu d’un nombre croissant de personnes. Non déclarées, ces personnes sont particulièrement précarisées en cas d’accident ou de maladie. Les personnes tant employées qu’employeuses méconnaissent souvent leurs droits et devoirs. C’est de ce constat qu’est né il y a dix ans «Chèques-emploi» Vaud. (apic/com/be)
Jacques Berset
Portail catholique suisse
https://www.cath.ch/newsf/cheques-emploi-une-aide-pour-les-plus-precarises/