Dans sa lettre, le CHR note que plusieurs maisons de religieux ont été systématiquement cambriolées, les religieux insultés, humiliés et frappés par des individus armés, rapporte le média haïtien Radio Métropole. La Conférence rappelle que depuis octobre, 25 résidences de Sœurs ont été attaquées, certaines plusieurs fois, de même que le Centre du Renouveau Charismatique de Tabarre, au sud d’Haïti. Selon un scénario qui est pratiquement toujours le même, des hommes armés de pistolets, piques et bâtons, intimident, insultent, brutalisent, de nuit ou à l’aube, des religieuses et des religieux. Ils emportent ensuite tout ce qu’ils trouvent comme argent, y compris les sommes destinées à des œuvres caritatives. Certaines victimes ont dû être hospitalisées.
«Cela prend la forme d’un phénomène habilement orchestré et il est clair que nous sommes ciblés», a affirmé le CHR, sans préciser ses soupçons. «Cela nous fait d’autant plus mal que ni les religieuses âgées, usées dans le travail pour le peuple, ni les congrégations féminines, ni les congrégations étrangères n’ont été épargnées».
Mgr Yves Marie Péan, évêque des Gonaïves, au nord-ouest d’Haïti, a célébré une messe le 9 mars pour rendre grâce aux services rendus par les consacrés, notamment dans l’éducation et la santé, et pour les soutenir par la prière. Dans ce diocèse, cinq communautés ont été attaquées entre le 27 décembre et le 5 mars.
L’évêque s’est inquiété de la résurgence de l’insécurité frappant civils et policiers et s’est interrogé sur l’origine et le but de cette escalade de la violence.
La Conférence Haïtienne des Religieux regroupe 96 congrégations religieuses, soit plus de 3’000 Sœurs, Frères et Pères de 30 nationalités.
(apic/ag/rz)
Raphaël Zbinden
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