L’organisation de ce Jubilé extraordinaire a été confiée au Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation, rapporte Radio Vatican. Son ouverture coïncidera avec le cinquantenaire de la conclusion du Concile Vatican II, en 1965. Le dernier Jubilé extraordinaire, l’Année sainte de la Rédemption, s’était déroulé en 1983, pendant le pontificat de Jean Paul II. La Miséricorde est un thème particulièrement cher au pape François. Dans son exhortation apostolique Evangelii gaudium, le mot miséricorde figure 31 fois.
Le pape a expliqué avoir souvent réfléchi à «comment l’Eglise pouvait rendre plus évidente sa mission d’être témoin de la miséricorde. C’est un chemin qui commence comme une conversion spirituelle». Il a ainsi invité tous les fidèles à être miséricordieux, insistant tout particulièrement sur les confesseurs.
C’est même l’Eglise dans son entier qui est appelée à la miséricorde: «toute l’Eglise, qui a besoin de recevoir la miséricorde, parce que nous sommes pécheurs, pourra trouver dans ce jubilé la joie de retrouver et de rendre féconde la miséricorde de Dieu avec laquelle nous sommes tous appelés à donner la consolation à chaque homme et à chaque femme de notre temps».
Dans son homélie, le pape François est revenu sur l’Evangile de Luc et la parabole de la pécheresse et du pharisien pour expliquer le parcours que chacun d’entre nous doit entreprendre pour faire preuve de miséricorde et être objet de la miséricorde de Dieu.
«Chaque geste de cette femme parle d’amour et exprime son désir d’avoir une certitude inébranlable dans sa vie: celle d’être pardonnée. Cette certitude est très belle. Et Jésus lui donne cette certitude. En l’accueillant, il lui montre l’amour de Dieu pour elle, une pécheresse publique!».
Si cette femme a parlé avec son cœur, ce n’est pas le cas du pharisien, Simon, qui «reste fermé au seuil de la formalité. C’est une mauvaise chose, l’amour formel». Le pape a expliqué que Simon n’invoquait que la justice et qu’il se trompait en faisant ainsi. «Il s’est arrêté à la surface, à la formalité, il n’a pas été capable de regarder le cœur».
Or, a rappelé le pape, Jésus nous pousse «à ne jamais s’arrêter à la surface des choses, surtout quand nous sommes face à une personne (…) Plus le péché est grand et plus l’Eglise doit exprimer son amour envers ceux qui se convertissent». (apic/rv/rz)
Raphaël Zbinden
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