Le Québec connaît depuis plusieurs décennies une forte sécularisation et les corporations ecclésiastiques (corporations de droit civil appelées au Québec «fabriques de paroisse) n’ont souvent plus les moyens financiers d’entretenir leurs bâtiments.
Le Conseil du Patrimoine Religieux précise qu’au 6 novembre 2014, 72 cas de changement d’usage avaient été recensés pour l’année en cours. C’est ce que révèlent les derniers résultats de l’enquête du CPRQ sur la situation des lieux de culte en mutation, dévoilés à l’occasion du dernier Forum sur le patrimoine religieux.
L’enquête, amorcée il y a 4 ans, vise à documenter les cas de lieux de culte en mutation, fermés, vendus, transformés ou démolis. C’est à partir de 2’751 édifices inventoriés en 2003 par le Conseil que s’effectue la recherche.
Pour répondre aux besoins de restauration des édifices et des biens religieux patrimoniaux, le gouvernement du Québec a investi un peu plus de 227 millions de francs suisse ces 20 dernières années. A cette somme s’ajoutent une bonne centaine de millions de francs d’investissements privés. Cette part, qui provient de divers milieux, témoigne de l’effet de levier important des investissements gouvernementaux, note le CPRQ.
Les 5 et 6 novembre prochains, le Conseil du Patrimoine Religieux du Québec célèbre son 20e anniversaire dans le cadre d’une édition spéciale du Forum sur le patrimoine religieux. Le thème de cette 4e édition, «Expériences et engagements en action!» sera l’occasion de dresser un bilan de 20 ans d’implication de l’organisation. Pour plus de détails, consulter le site internet www.patrimoine-religieux.qc.ca (apic/be)
Jacques Berset
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