L’idée fait son chemin. Certains tentent de lutter contre la spéculation sur les denrées alimentaires qui touche davantage les pauvres des pays du Sud (La spéculation: Bienfait ou danger ?). D’autres s’engagent pour un retour à la souveraineté alimentaire et pour le droit à une alimentation saine (voir les articles de René Longet, expert en développement durable). D’autres encore choisissent de devenir végétariens ou vegan (cf. La faim de l’humanité d’Annick Chevillot). Les plus rebelles vont plus loin encore, se ravitaillant dans les poubelles, en guise de protestation. C’est le cas d’Inga Laas, ingénieure en environnement.
Ces prises de positions et ces nouveaux comportements alimentaires ne manquent pas de déranger. Déjà l’Union professionnelle suisse de la viande (UPSV) a menacé d’inciter ses membres à boycotter la collecte de Carême ! Et pour beaucoup de gens, le glanage flirte avec l’anarchisme. «En plein jour et sans cagoule, j’attire plus l’attention qu’une révoltée en sweat noir à capuche, écrit Inga Laas. Car faire les poubelles n’est pas un comportement qui cadre avec notre mode de pensée.»
Des choix personnels et collectifs nous attendent, qui rejoignent la façon dont nos sociétés gèrent le risque (article d’Amanda Garcia). Ici celui de la faim dans le monde. Les projections de la FAO ne montrent-elles pas que si nous voulons nourrir tous les habitants de la terre en 2050, il nous faudra augmenter la production alimentaire de 70% d’ici là ? (apic/com/mp)
Maurice Page
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