L’anniversaire de ce départ a été éclipsé par l’extraordinaire popularité du pape François, commente Olivier Bonnel sur les ondes de Radio Vatican. «Castel Gandolfo, 28 février 2013, la nuit tombe. Installé dans ses appartements d’été, Benoît XVI salue brièvement la foule depuis son balcon, avant de s’éclipser. A 20 heures, devant le porche, les Gardes suisses montant la garde lèvent le camp, ouvrant la période du siège vacant. Autrement dit de l’interrègne».
«Un peu plus tôt, un hélicoptère blanc avait décollé du Vatican pour emmener le pape démissionnaire vers la résidence pontificale située à une trentaine de kilomètres de Rome. Pour la première fois depuis sept siècles, un pape avait quitté de son vivant et de sa propre volonté le trône de Saint Pierre, laissant à son successeur une Eglise catholique aux eaux agitées dans un monde en pleine mutation, marqué par la sécularisation et le relativisme».
Les dernières heures du pontificat de Benoît XVI furent pleines de symboles, poursuit Olivier Bonnel: le matin de son départ, devant les cardinaux qui allaient participer à l’élection de son successeur, il affirmait: «parmi vous se trouve le prochain pape auquel je promets déférence et obéissance inconditionnelles». La veille, il avait présidé devant une foule émue sa dernière audience générale place Saint-Pierre.
Depuis deux ans, le pape émérite se consacre à la prière dans un ancien monastère niché sur la colline du Vatican, loin du brouhaha médiatique qui entoure le pape en exercice. Suivant un rythme très régulier, il lit beaucoup, reçoit des visites, joue du piano et se promène dans les jardins du Vatican. «Benoît XVI est discret, réservé. Et quand il apparaît en public, c’est à la demande de son successeur, le pape François». (apic/be/radvat/be)
Jacques Berset
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