Le journal togolais s’est penché sur la prolifération des nouvelles Eglises au Togo et publié son enquête dans son édition du 25 févier 2015.
Focus cite le Procureur de la République, dont il n’a pas mentionné le nom, indiquant qu’en 2013, ces «hommes de Dieu» sont les auteurs de 15% des viols portés devant les tribunaux du pays. Les victimes sont en général des jeunes filles ou des femmes seules en situation précaire. Ils profitent alors de leur fragilité et de leur naïveté, a expliqué un officier de police.
Une commerçante, désignée sous l’appellation de «Djatougbé K.», revendeuse au grand-marché de Lomé, a été violée pendant plusieurs semaines par un pasteur sous le prétexte de «délivrance» Elle a fini par porter plainte contre cet homme indélicat, qui la droguait avant d’abuser d’elle. C’est en contractant une maladie vénérienne et en se rendant à la clinique qu’elle a découvert la vérité. «A ma suite, au moins quatre autres femmes ont aussi affirmé avoir subi le même sort. Le pasteur a fini par reconnaître l’acte, mais a soutenu que nous étions consentantes», relève Djatougbé K.
En plus des viols, plusieurs cas de pédophilie sont enregistrés dans ces églises. Des pasteurs abusent des enfants. Leurs parents le découvrent trop tardivement ou alors se taisent par honte ou par peur de représailles. (apic/focus/ibc/bb)
Bernard Bovigny
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