Un moratoire sur la peine de mort en Indonésie a été révoqué en 2013, les législateurs considérant que des mesures plus dissuasives étaient nécessaires contre les trafiquants de drogue. Marco Archer Moreira a été exécuté fin janvier 2015 pour avoir introduit 13 kilos de cocaïne dans le pays. Le Père Carolus, qui désirait pouvoir assister spirituellement le condamné à la fin de sa vie, n’a pas été autorisé à lui administrer les derniers sacrements, rapporte le 23 février l’agence d’information catholique Ucanews.
Le prêtre avait déposé une demande en ce sens au responsable de la prison, la veille de l’exécution. L’officiel avait rétorqué qu’il était du ressort de l’autorité judiciaire du district de fournir ce genre de service. Cette dernière instance a indiqué à Ucanews que cette question relevait du Bureau du procureur, qui n’a pas répondu à la requête de l’agence catholique. Le responsable du pénitencier indonésien a seulement expliqué que l’établissement avait trois aumôniers de confession bouddhiste, musulmane et protestante.
La Commission Justice et Paix de la Conférence des évêques indonésiens a vivement critiqué le déni d’assistance spirituelle, parlant de «violation des droits humains» pour le condamné brésilien. La Commission a également rappelé l’opposition de l’Eglise à la peine capitale. (apic/ucan/rz)
Raphaël Zbinden
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