Selon le communiqué du diocèse, Mgr Huonder a cherché depuis début novembre 2014 la discussion avec Wendelin Bucheli. Ce dernier a cependant annoncé à l’évêque qu’il n’était pas en mesure de se rendre chez lui, en raison d’une absence maladie de 4 semaines suite à une attaque cérébrale. Puis, début décembre, ce congé maladie a été prolongé de 4 nouvelles semaines. Un rendez-vous a été convenu pour le 7 janvier 2015, puis à nouveau renvoyé. Mgr Huonder et l’abbé Bucheli se rencontreront finalement le 2 février 2015.
Lors de la discussion, relève l’évêché, Wendelin Buchelin admet qu’il a mis l’évêque dans une situation difficile et qu’il ne peut pas rester à Bürglen. Il a affirmé qu’il se conformerait à la décision de Mgr Huonder, où il y voit la volonté de Dieu.
Congé sabbatique en été 2015
Le curé de Bürglen aurait également relevé qu’il prenait un congé sabbatique de plusieurs mois en Israël en été 2015. Il demande donc à l’évêque de ne pas trop tarder avec sa décision, afin qu’il puisse prendre les dispositions nécessaires en vue de son déplacement.
Contrairement à ce qui a été affirmé jusqu’à présent, relève l’évêché, le vicaire général Martin Kopp, responsable pour la Suisse centrale, était au courant de cette affaire et en a discuté le 31 janvier avec Mgr Huonder. Il n’a cependant pas voulu participer à la rencontre en compagnie de l’abbé Bucheli.
Jusqu’à présent, l’évêché de Coire n’a pas voulu prendre position sur les suites de cette affaire avant que l’abbé Bucheli n’ait rencontré l’évêque de son diocèse d’origine, Mgr Charles Morerod, évêque de Lausanne, Genève et Fribourg. Il a cependant diffusé jeudi un rappel des événements, qui résonne comme une mise au point, depuis que le curé de Bürglen a béni un couple de lesbiennes en octobre 2014.
Davantage de discrétion
Dans une vidéo diffusée sur kath.ch, Wendelin Bucheli s’est adressé récemment à ses fidèles à Bürglen lors d’une messe paroissiale. Il a admis qu’il aurait dû agir avec davantage de discrétion et a présenté ses excuses aux personnes qui auraient été blessées ou seront encore blessées par son acte de bénédiction. Il a souhaité que la paix revienne rapidement dans cette paroisse du canton d’Uri. Ses propos ont été interrompus par de nombreux applaudissements. (apic/ag/bb)
Bernard Bovigny
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