En Libye, les terroristes qui ont prêté allégeance à l’Etat islamique (EI), ont affiché leur volonté de s’emparer du pouvoir et de continuer à tuer des chrétiens. «Rien ne nous empêche de partir, c’est vrai», a admis le vicaire apostolique sur Radio Vatican. «Il est probable que les djihadistes nous prennent une fois et nous disent: ‘vous êtes contre l’islam’…et ce sera la fin», avertit le prélat italien. Il reconnaît que les chrétiens de Libye ont peur, mais que tout chrétien doit porter le témoignage de «ce que Jésus nous demande de faire».
Pour Mgr Martinelli, si les disciples du Christ dans le pays se trouvent actuellement dans une situation inconfortable, c’est à cause du manque de dialogue entre les communautés. «Le dialogue a été si longtemps insuffisant, que nous devons maintenant rattraper le temps perdu», affirme-t-il.
Le prélat assure ne pas avoir peur. «Si nous n’avions pas la foi, nous ne serions pas là», fait-il remarquer. Il souligne également que les chrétiens ne sont pas les seuls à souffrir de la situation. C’est aussi le cas des Libyens «qui nous aiment, qui veulent notre bien et qui font tout ce qu’ils peuvent pour recréer une relation normale avec nous».
Le prélat exhorte la communauté internationale à entamer un dialogue avec ce pays divisé. Il appelle les grandes puissances à être des «instruments d’unité» plutôt que de rechercher uniquement leurs propres intérêts. (apic/rv/rz)
Raphaël Zbinden
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