L’Eglise catholique et le Ministère de la Santé avaient mandaté une commission scientifique pour vérifier si la substance Beta HCG, susceptible de provoquer la stérilité, était présente dans les doses de vaccins de la campagne antitétanique conduite de mars à octobre 2014 auprès des femmes de 14 à 49 ans. Le rapport final de la commission démontre que 30% des doses examinées, provenant des stocks utilisés lors de la campagne, contiennent la sub-unité Beta HCG, indique la Conférence des évêques.
Au moment de la campagne l’Eglise catholique avait tiré la sonnette d’alarme et exigé des réponses à une série de questions : Pourquoi la campagne cible-t-elle seulement les femmes de 14 à 49 ans ? Pourquoi la campagne laisse-t-elle de côté les enfants, les garçons et les hommes, même si ces catégories sont aussi exposées au tétanos ? Au milieu de tant de maladies mortelles au Kenya, pourquoi le tétanos a-t-il eu la priorité? Elle s’interrogeait alors sur une volonté cachée de stérilisation des femmes à large échelle. Une solution qui, selon elle, avait déjà été utilisée par les partenaires occidentaux aux Philippines, au Nicaragua et au Mexique. Le Directeur des services médicaux du ministère de la santé avait alors rejeté les suspicions de l’Eglise.
Au vu du rapport de la commission les évêques jugent «immoral et non éthique que l’OMS et l’UNICEF sponsorisent et financent une campagne inhumaine comme celle-ci dans notre pays». Ils demandent que ces organismes s’excusent auprès des enfants et des femmes du Kenya dont la confiance a été trahie. «Aucune campagne de vaccination ne doit être entreprise en l’absence de contrôles soigneux des vaccins avant, pendant et après qu’elle soit effectuée » conclut le communiqué. (apic/fides/mp)
Maurice Page
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