«L’art et l’église ont toujours cheminé ensemble», souligne la Conférence des évêques suisses (CES), dans un communiqué du 16 février 2015. Les évêques relèvent que Le projet «HOTEL ANNELIE» est placé sous cette tradition. «Il rend le contexte de la foi, de la spiritualité, de l’art et de la société d’une manière complètement nouvelle, vivante et provocante», assure la CES. Cela est réalisé dans une série de tableaux lumineux grand format pour le psaume 23 «Le Seigneur est mon berger – rien ne me manquera», sous forme de vidéos, d’art figuratif et de performances.
Le film raconte l’histoire d’une gentille troupe un peu bizarre d’alcooliques, de junkies, de prostituées, de sans abri et d’apatrides qui forment, dans un ancien hôtel de ville délabré, une communauté de destins. «De façon effarante mais pleine d’humour, éhontée et tendre à la fois, le désespoir, l’existence ratée mais aussi la résurrection de ces personnes sont abordés. Ces dernières ne se laissent pas voler leur dignité et d’une réalité impitoyable surgissent des rêves d’utopie», explique le communiqué de la CES.
L’œuvre a été présentée dans plusieurs festivals de films internationaux, dont celui de Busan, en Corée du Sud, et de Locarno.
L’artiste allemand d’origine yougoslave Tito Lee, dans son exposition d’art, met en évidence ces destins modernes avec des motifs de l’art religieux traditionnel. «Le thème du projet ébranle le nerf de la foi chrétienne dont la phrase centrale de Jésus de Nazareth ‘Ce que vous avez fait aux plus petits d’entre les miens, c’est à moi que vous l’avez fait’ est placée au cœur du sujet», relève la CES.
Une discussion de groupe aura lieu pour l’ouverture de l’exposition. Y participeront, en plus de l’artiste, Felix Gmür, évêque de Bâle, Dorothée Guggisberg, directrice de la Conférence suisses des institutions d’action sociale CSIAS et présidente de Caritas Berne, ainsi que Rolf Gilomen, artiste touché par la pauvreté.
Pendant les semaines suivantes, le thème de la pauvreté dans la société sera partagé à l’occasion d’offices religieux, d’ateliers de travail, de conférences et lors d’un exposé apéritif.
(apic/com/rz)
Raphaël Zbinden
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