Les cas d’abus ont été identifiés parmi les 262 procès pour blasphème actuellement pendants devant les différents tribunaux du Pendjab, de 2010 à ce jour. Les présumés blasphémateurs, dont certains appartiennent aux minorités religieuses, sont incarcérés, rapporte l’agence d’information vaticane Fides. Leurs procès n’ont pas commencé pour diverses raisons comme le manque de preuves, l’indisponibilité des avocats, le manque de moyens économiques des inculpés ou leur infirmité mentale.
Un comité ad hoc, placé sous la responsabilité du Secrétaire du Parquet général du Pendjab, Rana Maqbool, s’est réuni ces jours derniers afin de discuter de «modalités spéciales» en vue d’un procès rapide permettant de garantir l’acquittement, la remise en liberté et la sécurité des inculpés, accusés injustement.
Parmi les solutions envisagées, le gouvernement du Penjab pourrait se constituer partie civile dans ces procès, ce qui lui permettrait de prendre lui-même en charge la défense des prétendus blasphémateurs. Des avis de chercheurs et d’experts de toutes les écoles de pensée islamiques sont actuellement recherchés afin d’éviter de possibles réactions et contestations.
Selon «Human Rights Watch» cette approche «constitue une lueur d’espoir pour ceux qui sont faussement accusés de blasphème». Pour les activistes des droits humains au Pakistan, il est très positif que des institutions telles que la magistrature et le gouvernement reconnaissent les usages abusifs de la loi sur le blasphème et cherchent un chemin rapide pour résoudre les cas des victimes d’injustices. (apic/fides/mp)
Maurice Page
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