Lukas Reimann a souligné que les propositions étaient dirigées uniquement contre les islamistes extrémistes en Suisse et pas contre l’ensemble des musulmans, rapporte le quotidien alémanique «20 Minuten». Le conseiller national a affirmé que, selon les services de renseignement de la Confédération, il y aurait en Suisse près de 40’000 musulmans considérés comme «très radicaux», dont environ 2’000 seraient prêts à s’engager dans des actions violentes. «Nous avons donc besoin d’un concept concret de lutte contre la radicalisation», a soutenu Lukas Reimann. Le politicien a précisé que cette démarche devait être menée en collaboration avec les musulmans modérés.
Les autres propositions concernent notamment l’interdiction d’entrée sur le territoire des imams extrémistes, une autorisation d’exercice pour les mosquées et un travail de modernisation du Coran, une démarche qui devrait s’effectuer conjointement avec les musulmans libéraux.
Le CCIS a sévèrement critiqué le texte des politiciens UDC, le qualifiant de «camouflet pour tous les hommes libres». Pour Qaasim Illi, porte-parole de l’association islamique, le catalogue de mesures «est marqué par le fascisme». Il affirme que les accusations portées contre le CCIS sont fausses et infondées. Pour le responsable musulman, le texte est dirigé contre l’islam en général. «Derrière ce rapport se cache l’intention inhumaine de bannir du pays, de façon progressive, la pratique religieuse musulmane», a martelé le porte-parole. (apic/20min/rz)
Raphaël Zbinden
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