«Désormais, il faut une autorisation du ministère de l’Intérieur pour l’ouverture de nouvelles écoles coraniques et de nouvelles mosquées. Il nous faut contrôler l’origine de leurs financements», a déclaré Abdoulaye Daouda Diallo, ministre sénégalais de l’Intérieur et de la sécurité, en charge des cultes, en marge d’une réunion sur le terrorisme religieux.
Il a indiqué avoir interdit toute manifestation religieuse, toute construction d’école coranique, de mosquées ou de structures du même genre, sans une étude préalable et une autorisation du ministère. Il a informé de la mise en place d’une unité spéciale chargée de combattre le terrorisme religieux et de faire face à toute menace liée à ce phénomène.
Le ministre a cependant démenti l’existence de cellules dormantes de groupes terroristes dans le pays. Il a en revanche reconnu que des Sénégalais avaient intégré, suite à des séjours à l’étranger, de nouvelles formes d’idéologies religieuses. «Nous ne pourrons en aucune façon accepter cette manière de pratiquer l’islam», a-t-il souligné.
Pays très majoritairement musulman, le Sénégal a été jusqu’ici partiellement protégé de l’intégrisme religieux grâce à l’influence prépondérante des confréries, qui professent un islam traditionnel et plutôt modéré. (apic/ibc/rz)
Raphaël Zbinden
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