Contrairement à d’autres églises en difficulté, au Canada, Saint-Jean-Baptiste, en raison de son caractère patrimonial, peut bénéficier d’une aide gouvernementale via le Conseil du patrimoine religieux du Québec qui peut financer jusqu’à 85% des coûts, laissant le 15% restant à l’Eglise. Mais pour la paroisse, les 1,5 million de dollars restant semblent d’emblée inatteignable, rapporte le site d’information Proximo.
«On n’a pas un tel montant. C’est pourquoi, depuis quelques années déjà, on ne fait que les travaux les plus urgents, pour ce qui représente un risque pour la sûreté des fidèles», dit le curé Pierre Gingras, avant d’ajouter qu’il ne se fait pas d’illusion sur les résultats d’une éventuelle collecte de fonds.
Même s’il assure que le Conseil de fabrique cherche des solutions, l’abbé n’hésite pas à affirmer que l’avenir de Saint-Jean-Baptiste est très sérieusement menacé.» Il faudrait une décision gouvernementale, un investissement des pouvoirs publics. L’équipe pastorale ferait l’animation, mais le gouvernement prendrait la responsabilité du bâtiment. Ça sauvegarderait à la fois les services aux défavorisés, l’aspect mémorial et l’aspect historique », propose le curé.
L’actuelle église Saint-Jean-Baptiste fut reconstruite après le gigantesque incendie de 1881 qui a dévasta 600 maisons dans le faubourg. De style second-empire, elle s’inspire de l’église de la Trinité à Paris. Elle est classée monument historique depuis 1990. (apic/proximo/mp)
Maurice Page
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