Le pape s’est attardé sur les défis de l’évangélisation dans un nouveau contexte d’urbanisation, rapporte Radio Vatican. Il a appelé les fidèles laïcs à être «des apôtres de quartiers», rappelant que Dieu « continue à être présent même au cœur de nos villes au rythme frénétique ».
Le pontife a rappelé que le phénomène de l’urbanisation avait désormais pris des dimensions mondiales, plus de la moitié des hommes de la planète vivant dans des villes. Dans un contexte aussi varié et complexe, l’Eglise n’est plus la seule «promotrice de sens» et les chrétiens doivent absorber des langages, des symboles, des messages et des paradigmes qui offrent de nouvelles approches de la vie, souvent en contradiction avec l’Evangile.
Les villes offrent à la fois de grandes opportunités et de grands risques, a souligné le pape. Elles peuvent être de magnifiques espaces de liberté et d’épanouissement, mais aussi de terribles espaces de déshumanisation et de malheur. Il a mis en évidence le côté «obscur» présent en chaque ville «même la plus florissante et ordonnée». Aux côtés des citoyens il y a aussi des non citoyens, des personnes invisibles, des pauvres, privés de ressources et de chaleur humaine qui habitent des «non-lieux», qui vivent de «non-relations». Ils ne sont pas seulement des anonymes mais aussi des «anti-hommes» c’est cela qui est terrible, a relevé le pape.
Face à ces tristes situations, «nous devons nous rappeler que Dieu n’a pas abandonné la ville». Il ne faut donc jamais céder au pessimisme et au défaitisme, mais avoir un regard de foi sur la ville, un regard contemplatif, qui découvre que Dieu habite dans ses maisons, ses rues, ses places. «Dieu n’est jamais absent des villes parce qu’il n’est jamais absent du cœur humain!», a martelé le pape François.
Les fidèles laïcs, en particulier, sont donc appelés à «sortir sans peur pour aller à la rencontre des hommes de la ville: dans les activités quotidiennes, au travail, en familles, dans la paroisse ou les mouvements ecclésiaux (…) Ils peuvent briser le mur de l’anonymat et l’indifférence qui règne souvent dans les villes (…) trouver le courage de faire le premier pour aller vers les autres».
Et le pape de souligner que «dans les villes il y a souvent un terrain beaucoup plus fertile pour l’apostolat que ceux que l’on peut imaginer». D’où la nécessité de porter attention à la formation des laïcs, les aider à avoir ce regard de foi, plein d’espérance qui soit capable de voir la ville à travers les yeux de Dieu. En un mot, a conclu le pontife, les laïcs sont appelés à «devenir ferment de vie pour toute la ville». (apic/rv/rz)
Raphaël Zbinden
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